lundi 14 janvier 2008

Lundi 17 Décembre 2007

Lundi 17 Décembre 2007
Assise sur sa chaise, un livre a la main gauche et un stylo a la main droite qui tapote le rebord de la table. Un stress assumé. Bogdana est trop préoccupé par ses pensés pour garder sa concentration sur les mots de Lolita Pille. Son regard se laisse perturber par l'horloge, qui semble la regarder. Les minutes sont longues. Injustice de sa vie, comme le temps lui semble long lorsque le moment est désagréable.
Après trois chapitres qu'elle relira, Bogdana capitule en fermant son bouquin et préfère patientée avec un whisky. Et le bal des cents pas commence. Au fond d'elle, il reste une lueur d'espoir sur la santé de son frère. Dans sa danse de salon improvisée, elle se refait le film d'une éventuelle bonne nouvelle, Anton reprendrait le droit chemin et surtout elle reprendrais possession de son appartement.
Bogdana et Anton ont toujours eu des rapports conflictuels. Mais par un souci d'éthique social, elle ne put rejetée son frère après le drame de Juin derniers. Mais au fond d'elle, Bogdana n'aimait pas Anton, et ne l'avait jamais aimé. Elle ne sait plus si cette nouvelle la réconforterait pour elle ou pour son frère. Un recul s'avère nécessaire.
15h32, le téléphone sonne. Bogdana se précipite dessus et voit ANTON affiché sur son écran. Après une grande respiration elle répond :
- Alors
...
Bogdana vient de raccrocher au nez d'Anton par pudeur. Elle ne pleure jamais devant quelqu'un et surtout pas devant Anton qui, selon elle, serait trop fière de la faire pleurer.
Bogdana reste quelques secondes appuyée sur le dossier de sa chaise en prenant les plus profondes respirations qu'elle put. Tous ces films imaginaire pris une nouvelle tournure et annonçait une fin tragique. Elle sentit le sang monté dans son crâne. Ses yeux reflète un rouge haineux. Elle s'enfonce les ongles dans son cuir chevelu comme pour le percer afin d'évacué sa rage grandissante. Cette rage sort finalement par un cri. Bogdana fonce dans la cuisine, ouvre le placard de l'évier, prend le rouleau de sac poubelle et se dirige vers la chambre d'Anton. Dans une agressivité justifiée, elle bourre les affaires de son frère bordeliquement rangé dans les sacs poubelles. Dans des pilles entière où se mélange chaussettes sales et chemises propres, c'est à grosse poignet qu'elle engrosse ses sacs poubelles. Dans son mouvement hystérique une lettre s'échappe d'une poche d'un jean et se pose sur le lit au drap sale d'Anton.
A la vue de l'écriture sur l'enveloppe, Bogdana cesse son ménage agressif. Elle n'en croit pas ses yeux, le cachet datait de trois mois et le courrier étais parvenue a son appartement mais au nom d'Anton. Le timbre représente la place rouge. Elle ouvre précipitamment ce courrier qui ne lui est pas destiné. Elle reste dans voix, paralysé par les mots qu'elle arrive enfin a comprendre pour la première fois de la journée. D'un pas lent et trainassant elle se dirige vers le salon, la lettre en main, pour se servir un quatrième verre et lire la lettre de cinq pages.

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