lundi 14 janvier 2008

Mercredi 13 juin 2007

Mercredi 13 juin 2007
Bogdana attend Anton, sur le parking du campus, avec une bouteille de champagne caché dans le coffre de sa voiture. C’est la première fois de sa vie qu’elle est fière de son frère. Des étudiants sortent au compte goute de l’établissement. Certains visages reflète le succès, la ou d’autres traduisent l’échec d’une année d’étude. Tout est joué aujourd’hui. Bogdana ne peu plus attendre…

A peine la porte fermée, Anton relâche son stress, ses épaules retombe et sa colonne vertébrale reprend sa forme arqué d’origine. Seules ses joues se contractent au plaisir d’avoir réussis son oral et de mettre fin à une semaine d’examen éprouvante. Il marche fièrement le long du couloir en dissimulant, du mieux qu’il put, sa joie afin de ne pas trop provoquer les étudiants qui ne sont pas encore passé au grand oral. Anton accélère le pas, il ne peut contenir son bonheur plus longtemps. A peine un pas dehors, qu’il compose déjà le code secret de son portable pour appeler Cédric…

Cédric est le copain d’Anton, ils sont ensemble depuis bientôt six mois. C’est le genre d’amour fusionnel intarissable. Ils se sont rencontrés dans l’enceinte de l’établissement car Cédric poursuit les mêmes études qu’Anton, mais une section en dessus.

Celui-ci ne répond qu’a la deuxième tentative.
- Allo mon bébé
- Salut Anton…
- Houla, je n’aime pas que tu m’appels comme ça, tu as une petite voix, je vais te remonter le moral, mon ange… Ca y est j’ai fini mes examens et j’ai tous déchirer a mon oral, j’ai vraiment donné tous ce….
Cédric l’interrompe net et sa voix n’a pas changé :
- Je suis très content pour toi, vraiment, tu le mérite, tu as tellement travaillé pour ça mais il faut que je te parle à tous prix et j’ai bien peur que ça te gâche ton bonheur…
- Mon ange, tu commence à m’inquiéter un peu, je suis sur que tous peu s’arranger, je tiens une forme olympique et ce soir j’ai ma petite idée pour te remonter le moral comme je sais que tu l’aimes…
- Anton, ne prend pas ça a la légère, c’est vraiment très grave, rejoins moi au plus vite, je ne peux pas t’en parler au téléphone, mais dépêches toi, je suis mort de peur
- C’est par rapport a ton concours, je suis sur que…
- Ne discute pas, viens me rejoindre au plus vite, je suis au « vieux Tessy »
- Le « vieux Tessy », t’as pas trouvé plus glauque comme rendez-vous !
Cédric commence à perdre patience.
- Putain, mais tu vas venir bordel !
- C’est bon j’arrive…

Egoïstement, Anton en voulait à Cédric d’avoir gâché un jour comme celui-ci, au fond de lui il espère que c’est vraiment grave pour mériter un tel renversement de situation moral.
- Ne me dis pas que tu as foiré ! Bogdana essaye au mieux de traduire le visage meurtrie de son frère
- Rien à voir, tous c’est bien passé !
- Tu vas l’avoir alors !
- C’est bien parti pour en tous cas mais…
- Pourquoi tu tire une tête de trente mètre de long alors ?
- Emmène-moi au « vieux Tessy », Cédric m’y attend…
- Au « vieux Tessy » ??? Je comprends mieux pourquoi tu fais cette tête ! Ironisa Bogdana
- Attend, je te disais que Cédric m’y attend et il n’est vraiment pas bien, je viens de l’avoir au téléphone et il m’a fait très peur, tu veux bien m’y accompagné…
- Te prendre la tête un jour pareil, y’a intérêt que ce soit grave !
- J’ai eu la même réflexion que toi !

Lundi 17 Décembre 2007

Lundi 17 Décembre 2007
Assise sur sa chaise, un livre a la main gauche et un stylo a la main droite qui tapote le rebord de la table. Un stress assumé. Bogdana est trop préoccupé par ses pensés pour garder sa concentration sur les mots de Lolita Pille. Son regard se laisse perturber par l'horloge, qui semble la regarder. Les minutes sont longues. Injustice de sa vie, comme le temps lui semble long lorsque le moment est désagréable.
Après trois chapitres qu'elle relira, Bogdana capitule en fermant son bouquin et préfère patientée avec un whisky. Et le bal des cents pas commence. Au fond d'elle, il reste une lueur d'espoir sur la santé de son frère. Dans sa danse de salon improvisée, elle se refait le film d'une éventuelle bonne nouvelle, Anton reprendrait le droit chemin et surtout elle reprendrais possession de son appartement.
Bogdana et Anton ont toujours eu des rapports conflictuels. Mais par un souci d'éthique social, elle ne put rejetée son frère après le drame de Juin derniers. Mais au fond d'elle, Bogdana n'aimait pas Anton, et ne l'avait jamais aimé. Elle ne sait plus si cette nouvelle la réconforterait pour elle ou pour son frère. Un recul s'avère nécessaire.
15h32, le téléphone sonne. Bogdana se précipite dessus et voit ANTON affiché sur son écran. Après une grande respiration elle répond :
- Alors
...
Bogdana vient de raccrocher au nez d'Anton par pudeur. Elle ne pleure jamais devant quelqu'un et surtout pas devant Anton qui, selon elle, serait trop fière de la faire pleurer.
Bogdana reste quelques secondes appuyée sur le dossier de sa chaise en prenant les plus profondes respirations qu'elle put. Tous ces films imaginaire pris une nouvelle tournure et annonçait une fin tragique. Elle sentit le sang monté dans son crâne. Ses yeux reflète un rouge haineux. Elle s'enfonce les ongles dans son cuir chevelu comme pour le percer afin d'évacué sa rage grandissante. Cette rage sort finalement par un cri. Bogdana fonce dans la cuisine, ouvre le placard de l'évier, prend le rouleau de sac poubelle et se dirige vers la chambre d'Anton. Dans une agressivité justifiée, elle bourre les affaires de son frère bordeliquement rangé dans les sacs poubelles. Dans des pilles entière où se mélange chaussettes sales et chemises propres, c'est à grosse poignet qu'elle engrosse ses sacs poubelles. Dans son mouvement hystérique une lettre s'échappe d'une poche d'un jean et se pose sur le lit au drap sale d'Anton.
A la vue de l'écriture sur l'enveloppe, Bogdana cesse son ménage agressif. Elle n'en croit pas ses yeux, le cachet datait de trois mois et le courrier étais parvenue a son appartement mais au nom d'Anton. Le timbre représente la place rouge. Elle ouvre précipitamment ce courrier qui ne lui est pas destiné. Elle reste dans voix, paralysé par les mots qu'elle arrive enfin a comprendre pour la première fois de la journée. D'un pas lent et trainassant elle se dirige vers le salon, la lettre en main, pour se servir un quatrième verre et lire la lettre de cinq pages.

Mardi 18 décembre

Mardi 18 décembre.
Le premier reflexe d'Anton en se réveillant et de prendre son front entre les deux mains afin de canaliser au mieux son mal de crâne... Mais rien n'y fait, l'abus a été de trop. Il décolle ses yeux péniblement et laisse dessiner devant lui un salon inconnu. Anton est nu et il sent une chaleur près de lui. Le sol est recouvert de cadavre de bouteille, de joint à demi fumé. Des moutons de poussières donnent une légèreté à ce bordel, ils forment comme des nuages dans ce paradis du skateur. Anton creuse au plus profond de sa mémoire pour retranscrire sa soirée, mais rien n'y fait, son dernier souvenir reste Marvin. Une fois de plus Anton a fuit ses problèmes dans une défonce démesurée, incapable de se responsabilisé, il le sait, mais il ne veut pas donner raison a sa sœur Bogdana. La fierté.
Anton posa un premier pied eu sol, et chaque pas fait vibrer tous son corps pour résonner dans sa tête comme un supplice ou comme une punition de sa débauche. Le studio est minuscule mais Anton se sent perdu parmi cet amoncèlement de saleté. Une porte. Une salle de bain. Une odeur nauséabonde se dirige avec fracas dans ses narines. Il reprend possession de ses vêtements, qui traine sur le sol, en boule comme si on les avait arraché dans un besoin pressent de désir de l'inconnu. Son premier geste est de fouillé les poches de son jean noirci par les chutes de la veille afin d'y trouver des indices de sa soirée. Rien. Seulement ses préservatifs périmés et un paquet de cigarette qui a fait la guerre.
En urinant, Anton se rend compte qu'il a baisé cette nuit et certaines traces douteuses sur sa verge trahissent le rapport non protégé. Mais à ce moment précis c'est le dernier de ses soucis. Une fois de plus, une fois de moins, rien n'y change.
Entre la crasse qui parsème le miroir, Anton découvre son visage. Ses joues se creuses toujours plus, le regard se vide et ses pupilles se noircissent, laissant le bleu disparaitre telle une mer qui s'assèche.
Plus de batterie a son portable, le voila coupé du monde dans un endroit inconnu. De toutes façon, plus personnes ne peut l'aider. Sa sœur la veille le radié de sa vie. Il n'y avait plus qu'elle.
Un bruit sourd émane du salon. Un son qui se veut de plus en plus net approche de la salle de bains. Son seul refuge, la seule chose qui lui appartient maintenant va se perdre. La porte s'ouvre. Anton reste figé dans son regard vide. Deux mains glacées lui caressent le torse et dans une haleine de lendemain de fête se laisse glisser un « bonjour bébé ».
Anton connait cette voix, mais sa raison souhaite au plus profond de lui qu'il y ait une erreur. Il se retourne pour soulever tous soupçons. Et dans un élan de crise encore légèrement alcoolisé, il jeta violement Rudy contre le mur avant de prendre les dernières affaires qu'il lui reste.
Anton part en courant de son enfer, enjambe le corps nu de Rudy, titube dans le salon et prend la porte pour s'enfuir vers l'inconnu, loin de ce qu'il connait déjà, Rudy.

Lundi 17 Décembre 2007

Lundi 17 Décembre 2007

Anton pris le parti de partir, il tremble déjà trop. Cette nouvelle l'aurait définitivement achevé et il n'aurait pas pu suivre ses concours. Il déchire sa convocation et partit en courant de la salle d'attente. A la première poubelle repéré il jete les confettis qui commence a lui frayer un chemin tel un petit poucet égaré. Il fouille incessamment dans ses poches afin d'y trouver ce putain de briquet, qui s'obstine toujours à trouver refuge dans le trou de sa poche, pour s'allumer la dernière cigarette qui lui reste. Il prit ses clefs de voiture dans le même élan. A peine au volant Anton craque...

Anton roule vite. Il a la conduite tendu, il n'arrive pas a se calmer, la tentation est trop forte. Il prit son téléphone et chercha dans les derniers numéros appelé Bogdana.
Une voix tremblante d'appréhension répondit :
- Alors ?
- Je me suis enfui ! Hurle Anton avant de partir dans un sanglot qui refoule depuis trop longtemps.
- Mais t'es vraiment trop con ! Tu dois faire demi-tour tous de suite, tu dois savoir !
- Je ne peux pas, je ne peux vraiment pas, je préfère rester dans le flou, je n'assumerais pas !
Bogdana perdis patience
- Dans le flou ! Mais c'est quoi ces conneries !
- Je suis désolé, je ne veux pas mettre ma carrière en péril ! Qu'est ce que je vais devenir !
- Et mettre ta vie en péril ça ne te fais pas chier ! Tu me déçois toujours plus chaque jour ! De toute façon tu es obligé de présenter un test VIH pour ton entré.
- Seulement si le test phycologique le prescrit !
- Mais tu es a coté de la plaque, tu sais bien que c'est devenue obligatoire, tu ne passera pas au travers.
- Qu'est ce que tu en sais toi !
- Très bien tu fais comme tu veux, mais tu ne resteras pas chez moi, je ne veux pas d'un mec comme toi, qui n'assume pas ses responsabilités... Tu crois que tu vas réussir ton concours ? tu me fais bien marrer, tu n'as même pas fait la moitié de ce qu'on te demande et dans deux mois tu dois rendre ta thèse ! C'est foutu depuis longtemps... Tu n'ai qu'un irresponsable ! Tu te rends compte que tu ais pu contaminer Gregory, et je ne parle pas de Mathieu, de Nico, de... Tu es trop con ! Tu dégage maintenant de chez moi, ça fait six mois que je ne peux plus te supporter à mes cotés, je ne veux plus te voir...
Bogdana raccroche, avant que sa première larme coula...

Le sang lui monte au visage, il sent sa tempe gonfler au rythme de son cœur qui s'accélérait a chaque battement. Au feu, il fit un demi-tour dans un crissement de pneu et pris la route du « Vieux Tessy » pour lâcher ses tourments dans une bouteille de vodka.

Le « Vieux Tessy » est le bar qui connu des débuts prometteur mais qui n'as eu qu'en héritage, les derniers ivrognes du quartier. Les cendriers déborde de mégots, Marvin le barman passe son temps a observer qu'il n'y ai aucun de ses clients, qui revomissent sur leurs tables, un billard trône dans un coin, éclairé de moitié par un néon qui clignote avec un bruit qui fait guise de musique, il manque la moitié des boules et il n'y a plus de bout sur les queue, par contre il y a encore de la craie... Et sur une table, au fond de la salle, les yeux rouges et le regard perdu, Anton leva son derniers verre de la bouteille qu'il eu acheter 30 minutes auparavant, le bu cul sec, et repartit au bar en recommander une.

- Marvin, tu m'en mets une autre !
- Tu as de quoi la payer ?
- Tiens je te donne les 40 euros tout de suite et sers moi cette putain de bouteille !
- C'est vraiment trop con, tu avais tenue jusque la !

Marvin connaissait bien Anton, ils furent ami a une période. Anton passait le plus clair de son temps aguiché au bar du « Vieux Tessy », il respirait la réussite, la fête, les discision les plus passionnante qu'il ai entendue, c'étais la personne que tous barmans chérissent car il attirait du monde et le fidélisait... Aujourd'hui il ne pouvait financièrement pas refuser de servir l'ivrogne qu'il est devenu, c'étais ses seuls entré d'argent. Son affaire avait pris le dessus sur ces sentiments et Marvin encaissait tous ce qu'il pouvait, même a l'encontre de perdre sa conscience tous les jours un peu plus.
Anton ouvrit sa bouteille et la bascula en 20 minutes